03/01/2018
Expo Chrétiens d'Orient à l'Institut du Monde Arabe: malaise (1/2)
La visite de l'expo Chrétiens d'Orient à l'IMA (Paris) qui s'annonçait "intéressante" a viré à l'aigre me concernant.
1- Elle fait cruellement ressentir un immense problème : il aura donc fallu attendre ...30 ans pour que l'Institut du monde arabe parle des chrétiens arabes!
Le mode de fonctionnement de cette institution était au départ basé sur une contribution de divers pays arabes carrément réclamée par la France. Il ne fallait pas froisser certains contributeurs?
Un document vidéo m'a particulièrement intéressée. L'extraordinaire exhumation filmée de la dépouille de Saint Charbel.
(extraordinaire mais ô combien bizarre dans ce rapport à la mort!) L'observateur plonge dans des scènes du registre de la dévotion absolue et de la croyance par une communauté qui littéralement sort une dépouille de sa tombe.
2- Cette expo qui se tient encore deux semaines jusqu'au 14 janvier attire les foules. Mais elle est située dans quelques pièces étroites et tortueuses. Laissant un sentiment d'étouffement.
...Petite colère de constater que ce bâtiment construit à neuf par Jean Nouvel sur un parvis, à coup de millions n'a même pas prévu une salle d'expo digne de ce nom! L'architecte Nouvel n'est pas en cause. Il a suivi un cahier des charges.
Le visiteur qui ressort à l'air libre dans cette.... immense cour /parvis/espace perdu, après avoir été coincé comme une sardine à l'expo, peut affirmer que quelque chose ne tourne pas rond dans le bâti.
Pour comparer, à Genève, les expos au sous-sol du Musée Tavel sont à l'étroit. . Mais...le bâtiment date du moyen-âge. Ici, dans le Paris des années 80 on pouvait mieux construire avec autant de moyens...
3-J'ai éprouvé au final une colère encore plus grande sur la situation ACTUELLE des chrétiens orientaux. C'est l'objet du prochain article.
Sylvie Neidinger
à suivre...
07:02 Publié dans Art-Sculpture, peinture, H-Histoire avec un H, H-Histoire inter-religieuse, Pays- Surya, Visiter- Musées-Patrimoine | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : ima, expo, paris, chrétiens d'orient, charbel | |
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13/08/2017
SUN XUN, artiste chinois en mouvement au Musée Château d'Annecy.
L'expo Chine en mouvement, initiée lors de la dernière session du Festival du Film d'animation est visible jusqu'au 2 octobre prochain .
Ce pays China, y était invité officiel et donne à voir ses artistes exposés.
J'eus le plaisir de visiter la performance in situ de Sun Xun en cours de réalisation dans une salle sombre du Château médiéval et surtout de pouvoir discuter en direct avec l'artiste qui se faisait une sympathique pause sur les marches vénérables.
En plein soleil, non loin du lac.
Respirer. Fumer. Sourire.
Se laisser photographier.
Visiblement content de son processus créatif local à Annecy.
Il avait précédemment "performé" au musée Guggenheim en octobre 2016..
Le processus créatif local en direct sur you tube :
(performance en cours le 15 juin à 17H ) (et la pause... méritée)
"Le motif fait partie du vocabulaire pictural fantastique et absurde dont se sert l’artiste d’animation Sun Xun pour créer son univers filmique. Dans ses œuvres, il brouille la frontière entre techniques traditionnelles – encre, gravure sur bois et calligraphie – et procédés numériques modernes. Son thème de prédilection est l’histoire filtrée par les médias, les contradictions entre l’histoire officielle et le vécu personnel."(in Court Circuit 794 Arte)
Sylvie Neidinger
SUN XUN :
Cinéaste SUN XUN à Annecy en juin 2017
Série du blog Neidinger sur le Festival d'animation Annecy 2017
1-Festival:+5% de soumissions de films en 2017
2-Sun Xun artiste chinois en mouvement au Musée Château D'Annecy
crédit image : photos sylvie neidinger et capture d 'écran
18:13 Publié dans Art-Anim'Annecy, Art-Design, Galeries, Art-Sculpture, peinture, Pays-Chine | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : chine, festival du film d'animation d'annecy, annecy, sun xun, performance, musée-château d'annecy, china, musée guggenheim | |
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23/02/2017
Quatre tableaux suisses légués à la MAH
Aujourd'hui 23 février sont installés les tableaux légués et signés des plus grands peintres suisses.
Des paysages dus à Ferdinand Holder (1853-1918) Cuno Amiet (1868-1961) Félix Vallotton (1865-1925)
Aller leur rendre visite....en vrai !
Sylvie Neidinger
07:14 Publié dans A-Genève-Musées: Ariana,MAH, Tavel, A-GeneVie, A-Helvetia, Art-Sculpture, peinture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : #mah, #geneve, leg; holder, amiet, vallontton | |
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25/01/2017
artgenève 2017
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16:59 Publié dans A-Genève Galeries, A-GeneVie, A-Helvetia, Art-Design, Galeries, Art-Sculpture, peinture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : geneve, palexpo; artgenève | |
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08/10/2016
Serval et Kalonji en expérimentation demain dimanche au musée MAH
Depuis le 17 avril dernier le Musée d'Art et d'Histoire accueille deux artistes genevois plutôt street art (graffiti artist) et/ou illustrateur, ici en dialogue avec les oeuvres classiques.
L'opération se nomme "rendez vous d'artiste": ouverture sur l'art vivant.
Dans la foulée du Muséomix genevois...
Demain premier dimanche d'octobre, les deux complices Serval et Kalonji vont expérimenter cette fois avec un artiste tatoueur genevois Christian Nguyen sur la thématique de l" l'armée des ombres."
Kalonji est l'auteur du magnifique graphisme... rouge "sang de taureau" de l'affiche.
Une intéressante résidence d'artiste, dans un lieu prestigieux que l'apport de ces deux contemporains va vivifier en boomerang retour.
La philosophie de l'opération ici précisée (source MAH) :"Ainsi, un dimanche par mois, d’avril à décembre, Serval et Kalonji tiennent des séances de travail durant lesquelles ils s’interrogent, testent, élaborent et créent, en compagnie d’autres artistes et de spécialistes d’horizons différents. Ils s’enrichissent également des échanges avec les visiteurs, invités à partager ces moments d’inspiration, où les galeries du musée deviennent un véritable laboratoire"
L'opération s'inscrit dans l'année 2016 de l'illustration de la ville de Genève.
Elle permet de découvrir des artistes genevois finalement assez undergrounds.
Une opération de co-branding gagnant gagnant.
L'institution y gagne en rajeunissement.
Le public est évidemment de la partie.
Précision: l'entrée du MAH est gratuite.
Sylvie Neidinger
MAH, photos @Neidinger le 15 avril, jour de présentation du projet in situ:
crédits images: une capture d'écran du site kalonji et photos neidinger
20:56 Publié dans A-Genève-Musées: Ariana,MAH, Tavel, A-GeneVie, A-Helvetia, Art-Sculpture, peinture, Art-Spectacle vivant, U-Miroir de l'urbain-Graph'-Street Art | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : serval, mah, genève, kalonji, christian nguyen, graffiti artiste, underground, anne de l'illustration de la ville de genève, museomix genevois | |
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22/09/2016
L’australien Shaun GLADWELL chez Analix Forever
Shaun Gladwell expose pour la première fois en Suisse chez Barbara Polla.
Il était présent au vernissage, en ce jeudi 1er septembre. Et de fort bonne humeur:"le soleil !" me dit –il.
L’artiste qui vit à Londres retrouvait avec joie une température digne de sa terre natale...
Australien, il l’est jusqu’au bout des baskets. Connu pour avoir exposé une vidéo sur les …kangourous à la biennale de Venise en 2009 au Pavillon Australien.
L’artiste est un vrai bushman mais version trottoir urbain.
A Genève, tout en discussion intense avec les invités, il réussissait à couver son SKATE fétiche du pied … Juste pour le protéger ? Se rassurer de sa présence ?
L’« objet skate », sa Vedette, devient chez lui support d’art.
Une planche Totem, en fait.
Bushman jusqu’au bout des roues je vous dis !
LE CASQUE ET L’EQUILIBRISTE
A l’étage de la galerie d’art, rue de Hesse, la vidéo « Skateboarders v’s Minimalism » tourne en boucle.
Une intéressante slow motion. Où l’on entre plus encore dans l’univers perso de l’artiste.
« Skater » c’est en fait quitter la certitude des deux pieds lourdement collés au sol par la gravitation universelle. C'est s’affranchir des kilos de gaz qui nous scotchent au plancher des vaches.
Un envol hyper technique.
Par lui, cet exercice apparemment sportif devient également artistique. L’œil de Shaun et sa caméra captent des attitudes de déséquilibre totalement inédites.
Que l’on pourrait comparer à l’envol de l’oiseau qui déplie et joue de ses ailes.
Mais la comparaison avec le monde animal présente ses limites.
En skate, les positions hors-normes de déséquilibre maîtrisé ( et parfois raté !) sont bien celles de l’homo…sapiens. Et de lui uniquement. Elles sont uniques et sublimes.
Shaun nous a donné à voir ces postures improbables au travers de son regard d’artiste.
La chute évidemment fait partie intégrante de l’exercice. Du drame. Comme une validation mathématique par le réel: « t’as pas trouvé la bonne position, tu tombes » CQFD !
THE DEVIL HAS NO HELMET
Alors pour tout de même, se protéger de la destruction liée à la chute, l’artiste australien présente un fétichisme artistique tout aussi avéré en direction du …CASQUE.
Un objet ultra complémentaire du skate, vous en conviendrez. Son parfait alter ego !
Effectivement l’expo décline tout autant les deux objets. Shaun est même raccord avec l’actu motard de septembre: le célébrissime rassemblement de masse de milliers de …casques, au Bol d’Or 2016 dans le Var.
L'australien imagine, dessine force de casques, des verts psychédéliques, des ocres fusains , pour tout usage etc.
Avec le titre de son expo « The devil has no helmet » Shaun Gladwell nous confie chez Barbara Polla une info de première importance.
Le diable n’aurait donc pas de casque ? Alors, si il se casse la figure en skate, il risque d’y passer, lui aussi ??
Remarque: à Genève, Shaun Gladwell ne portait pas de casque lui non plus, mais une...casquette textile.
On a compris son message.
Cet Australien est juste un demi-diable (de Tasmanie) en recherche de l’Eternel équilibre/déséquilibre!
Tu tombes, tu meurs. Tu vis, tu bouges et tu passes ton existence à faire tes choix d’équilibre sur l'axe spatio-temporel.
Son art pose carrément les questions existentielles de base.
Sylvie Neidinger
Expo jusqu’au 2 novembre 2016
2, rue de Hesse Genève.
19:36 Publié dans A- Genevoise, A-Genève Galeries, A-Genève-Barbara #Polla, A-GeneVie, Art-Design, Galeries, Art-Sculpture, peinture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : analix forever, shaun gladwell, geneve, barbara polla, buchman shaun gladwell, australie, artiste, skateboard, #blogneidinger | |
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25/07/2016
REMBRANDT à Genève avec Jaap Mulders
Le Château de Penthes accueille un ensemble exceptionnel de cent gravures du Maître de Leyde jusqu'au 18 septembre 2016.
Le collectionneur hollandais, Jaap Mulders a voulu partager au bord du Léman la vive passion qu'il éprouve pour un certain Van Rijn, prénommé Rembrandt.
Notamment les oeuvres de son célèbre compatriote qu'il possède, les ayant patiemment réunies depuis 1997....
Cette présentation chez les "Suisses dans le monde "s'inscrit dans le contexte diplomatique spécifique de la fin de la présidence des Pays-Bas de l'UE toute en élégance artistique et au sein de la Genève internationale.
D'où la présence du diplomate néerlandais Roderick van Schreven , en poste à Genève. Un sportif de haut niveau, en toute simplicité cordialed, hyper intéressé par l'expo. Lui même intéressant. Il portait une cravate... orange évidemment.
Cette expo rappelle que la culture est un patrimoine mondial partagé. Et par la même occasion valorise la relation séculaire entre la Suisse et les Pays-Bas.
Le contact entre les deux entités passe certes par le protestantisme comme on peut facilement le souligner mais surtout par un lien immémorial transfrontières: le Rhin, ce fleuve d'ailleurs patronyme de Rembrandt, fils du meunier...van Rijn!
De nombreux helvètes tel Jean-Pierre Saint-Ours se sont largement inspirés des artistes flamands.
L'écrin du musée de Pregny convient parfaitement à ces gravures intimes, de petite taille quelquefois, posées aux murs comme on y exposerait la photo d'un membre de la famille ou celle de sa demeure.
Le Maître de l'Ecole hollandaise en auto-portait, ou Saskia sa femme bien aimée, son chat, les moulins...Du selfie avant l'heure !!
REMBRANDT PHOTOGRAPHE DU XVIIème SIECLE
Japp Mulders présent lors du vernissage le 22 juin dernier (soit il y a un millier d'années car....avant le Brexit!) validait.
Il oriente ses analyses vers cette comparaison avec la photographie. Par l'usage des clairs obscurs. Du noir et blanc, profondeur et perspective. Ou des regards.
Tels les nus féminins réalistes, très atypiques pour l'époque: des corps dans leur réalité, non sublimés ni masqués par des codes.
Ces femmes dévêtues plantent leur regard dans le nôtre, comme surprises sur l'instant: de la photo, je vous dis!
Très novateur pour le XVIIème siècle ce regard féminin direct!
Il y a un "avant" et un "après" Rembrandt quant au traitement du naturel.
"Des siècles avant l'avènement de la photographie, des musées et du tourisme, la gravure était l'unique moyen de toucher une large audience aux quatre coins de l'Europe"
La passion du collectionneur JP Mulders pour Rembrandt s'exprime à fleur de peau.
Le plus ému de nous tous devant les oeuvres était celui qui pourtant les connait dans le moindre recoin...Il ne se lasse pas, en parle avec enthousiasme.
Et le collectionneur de penser à la meilleure visite possible de l'expo. Comme un hôte très à l'aise à Penthes et qui veut favoriser un passage parfait:"une tablette vous donnera toutes les informations sur chaque image et vous permettra de l'agrandir à volonté afin d'en apprécier la finesse des lignes et des détails"
On ressent l'attachement très solide qui relie Jaap Mulders à Rembrandt. Il le représente. Comme un arrière petit-fils?
Rembrandt est assurément parent de tous les néerlandais. De nous tous aussi...
Sylvie Neidinger
En collaboration avec la Fondation Rembrandt Op Reis,
La Mission des Pays-Bas auprès de l'ONU
Retrouver les gravures dans un magnifique catalogue d'expo, Editions Penthes isbn 978-2-33474-692-2:
crédit images photos Neidinger et photos J B Mulders
06:48 Publié dans A-Genève-Penthes, A-Helvetia, Art-Sculpture, peinture, FEMMES et Post féminisme, LIRE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jaap mulders, rembrandt van rijn, penthes, ue, pays-bas, présidence de l'ue, gravures xviieme, roderick van schreven | |
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25/04/2016
Il Hoon Roh, architecte-designer sud-coréen qui décortique les structures naturelles
Avant dernier jour de la présentation des oeuvres de Il Hoon Roh chez Tajan Art Studio, Paris.
Le designer sud-coréen, qui vit à Londres, avait déjà exposé à la Biennale Design Saint-Etienne en 2015. Séoul étant l'invité d'honneur de la manifestation.
Je l'avais rencontré et discuté longuement, intéressée par ses tressages.
ARCHITECTE-DESIGNER DE LA FIBRE CARBONE
Il Hoon Roh est architecte d'origine. Et c'est un immense plus pour le design que celui de connaître mathématiquement les forces naturelles et les lois de la gravité.
Il pose son regard expert sur le monde naturel qui nous entoure pour en découvrir et mieux en usiter les structures.
Pas la peine de redire ce qui a été bien décrit de ce regard design sur le site Tajan (lire infra).
Interview Neidinger du designer (à venir quand le fichier actuellement trop lourd sera "embedé") .
Sylvie Neidinger
crédit image neidinger
Présentation sur site Tajan IL HOON ROH est le fer de lance d’une nouvelle génération de designers. Architecte, diplômé à Londres, il a intégré toutes les visées fondatrices des Arts & Crafts. De sa génération, il connaît tout de l’architecture et du design organiques et expérimentaux.
Son imagination, en quête de formes épurées et aériennes s’appuie sur les lois naturelles de la physique, tension et gravité, pour inventer des formes harmonieuses d’une remarquable justesse.
La nouveauté éclatante de sa démarche consiste essentiellement à composer ou à recomposer la matière en s’appuyant sur les matériaux les plus innovants, en explorant scientifiquement leurs limites techniques et esthétiques, et en requérant les technologies les plus avancées, développées sur mesure pour ses créations. La finalisation du propos consistant en un artisanat haut de gamme extrêmement précis qui imbrique les traditions artisanales aux produits industriels les plus parfaits, en établissant idéalement une création humaniste qui intègre toutes les données du savoir.
Né en 1978 en Corée du Sud, IL HOON ROH s’établit à Londres en 1991. Il y effectue des études d’architecte et d’artiste et obtient successivement un diplôme de l’Architectural Association School of Architecture et un Master in Design Products au Royal Collège of Art. Il rejoint comme architecte le cabinet Foster and Partners , puis devient membre du Royal Institute of British Architects. En 2010, il décide de s’exprimer en créant des sculptures fonctionnelles. Pour développer pleinement sa démarche de chercheur, il crée alors son propre studio à Londres. Puis, en 2013, il installe son studio au cœur de Séoul, dans une zone d’échoppes manufacturières promptes à réagir à ses demandes.
L’imagination guidée par les lois de la nature
Pour s’exprimer Il Hoon a choisi des fils conducteurs issus de la nature, et plus particulièrement liés à la matière, à la structure de la matière. Ainsi ses compositions architecturales ne sont pas des efflorescences revisitées mais des recherches sur les lois ou les contraintes qui ont présidé aux compositions vivantes ancestrales dans leurs approches les plus harmonieuses ou les plus audacieuses. Il Hoon utilise plutôt les lois de la nature, comme la gravité, les tensions et autres jeux de forces physiques, afin de guider son dessin et ses réalisations vers des courbes naturelles telles que les végétaux les ont appréhendé(s) au cours de leur évolution. Ainsi son œuvre se déploie comme le monde végétal en une exploration spatiale guidée à la fois par un désir de conquête optimale au sein de la troisième dimension, par une sorte d’expansion réfléchie guidée par la structure même de l’objet qui fonctionne comme un être désireux de s’exprimer dans une vision unitaire intégrant les recherches d’équilibre et d’harmonie.' (...suite la suite sur le site)
11:19 Publié dans Art-Design St Etienne, Art-Design, Galeries, Art-Sculpture, peinture, U-Architecte | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : tajan artstudio, corée du sud, design saint etienne, design, architecte, il hoon roh, fibre carbone | |
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23/04/2016
Décollations muséales: j'aimais bien le XXème siècle...
J'aimais bien le XXème siècle... quand on croisait ces scènes atroces du comportement humain seulement et uniquement au détour des couloirs de musées.
Que l'on pouvait regarder ou ignorer.
Ces oeuvres d'art nous évoquaient la barbarie de l'antiquité. Et ouf, on se disait que de tels temps atroces étaient révolus.
Et nous de gloser, jauger, soupeser, analyser tranquillement du regard les clairs obscurs, la touche spécifique de l'artiste.
Et puis le XXIème siècle barbare nous gicle en pleine figure.
On a décapité dans la plus grande indifférence jusqu'à ce que des occidentaux subissent le sort. Ce qui a enclenche enfin une alerte mondiale en 2013.
Mais surtout ces crimes de guerre se poursuivent.
Les ados et lycéens commençaient à partager sur les portables dans les cours des établissements scolaires ces scènes chaudes d' un nouveau genre dans l'indifférence sociétale la plus absolue.
C'était l'époque du partage sans limite, à tout va, infra rouge ou bluetooth aujourd'hui révolu.
Les parents qui savaient rouspétaient, mettaient en garde. Leur progéniture était informée Et les autres?
Aujourd'hui 1) celui qui cherche sur internet trouve toujours ces images et surtout 2) les criminels continuent leurs ignobles exactions, à l'heure de la modernité.
Les tableaux du type Judith& Holoperne n'étaient au fond que des pigments sur toiles rappelant de vieilles lunes.
J'aimais bien le XXème siècle...
Sylvie Neidinger
18:12 Publié dans A-Genève-Musées: Ariana,MAH, Tavel, Art-Sculpture, peinture, H-Histoire avec un H | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : caravage, judith, holopherne, décollation, mah, geneve, décollation de saint jean-baptiste | |
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18/04/2016
Murmures d'invisible
Après "Rives et Dérives" , à la Cité du Temps (Genève) tout récemment, Béatrice Mazzuri propose depuis peu ses Murmures d'invisible à Vevey (Ferrari Art Gallery).
J'avais apprécié de rencontrer cette artiste au Pont de la Machine en avril 2014
SN
18:07 Publié dans A-Helvetia, Art-Sculpture, peinture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : beatrice mazzuri, artiste peintre, vevey | |
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08/04/2016
Vincent Gontier, sculpteur de... papier journal !
Passage de la presse écrite au numérique.
Presse écrite en régression. C'est un constat de mutation.
Le journal peut aussi avoir une autre destinée, moins attendue....
Vincent Gontier travaille depuis plus de 30 ans en Isère avec ce matériau, qu'il valorise à sa manière.
Son atelier est à Voiron en Isère.
Il a passé un accord avec le quotidien local de la PQR, le D L pour utiliser des kilos de papier journal pour ses...sculptures. A la condition que les feuilles ne soient surtout pas... ouvertes !
Pas de lecture.
Le secret d'usage en sculpture de cette matière hyper fragile par définition: le papier ?
Une compression par le métal dont Vincent Gontier est un redoutable façonnier aussi.
Résultat: de très étonnantes plastiques aérodynamiques.
Quand j'ai fait part à l'artiste, qui fut exposé au Musée Hébert jusqu'au 4 avril de mon ressenti -à savoir que chaque oeuvre semble correspondre à une équation mathématique incarnée- il répondait qu'un mathématicien lui avait fait à peu près la même remarque.
Cela relèverait même, a-t-il appris du spécialiste, d'une catégorie complexe des mathématiques...
Calculs qui toutefois lui restent inconnus. Lui reste un poète !
LE PAPIER JOURNAL DEVENU DESIGN
L'artiste créé des formes extraordinaires avec un fort contraste de matières: le solide du métal et le papier si fragile des journaux qu'il rend fermes. Qu'il enferme.
Vincent Gontier semble aussi avoir la côte dans l'univers local des chaudronniers, soudeurs et métalos qui saluent la prouesse...
Les journalistes en visite sont eux étonnés par l'incroyable forme donnée à du simple papier journal que personne n'imaginait matière si design
"Vincent Gontier a fait des journaux, imprimés éphémères qui accompagnent notre quotidien, sa marque de fabrique. Depuis presque trente ans, le sculpteur les assemble, pliant et dépliant, mettant en volume les oppositions : fragilité-solidité, souplesse-rigidité, papier et acier. Il contraint ou libère ces matériaux, les façonne dans une dimension tant esthétique que poétique. Les « Compactus », qui associent liasses de journaux et acier, avec les « Croquis sculptures », qui sont leurs versions réduites, puis les « Synapses » et les « Origami », où la seule feuille de papier est finement rouleautée ou pliée, témoignent de son intérêt quasi obsessionnel pour les imprimés. La série des barques, issue d’un voyage en Nouvelle Zélande, associe acier et verbe alors que les récents « Dessins brûlés » redonnent toute leur place aux signes et à l’image." (lire sur site Musée Hébert)
L'expo grenobloise et le livre publié sur ce sculpteur à cette occasion eurent le mérite de faire découvrir un talent, une oeuvre de maturité accumulée depuis trente ans.
Des sculptures jusqu'alors assez méconnues pourtant hyper intéressantes autant par le discours structuré que l'auteur tient sur la philosophie de sa démarche que par la qualité de sa production hyper structurée.
Carrément mathématique: des équations rendues solides.
Bizarrement: resserré, enserré, le papier redevient ...bois nervuré !
Sylvie Neidinger
crédit images : photos neidinger
08:12 Publié dans Art-Sculpture, peinture, J-Journalisme | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : vincent gonier, sculpteur, papier journal, voiron, artiste | |
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08/03/2016
Marcello, femme jusqu'au bout des doigts de sculptrice
Penthes, le musée des Suisses dans le monde n'a pas choisi par hasard la date du 8 mars 2016 pour le vernissage de son expo sur Adèle d'Affry (1836-1879), "suissesse de l'étranger", habituée de la cour de Napoléon III à Compiègne.
Telle une shiva des identités - un classique des femmes! - l'artiste sculpteur, peintre, épistolière décline ses dénominations.
A la fois son nom de naissance helvète d'Affry (de son ancêtre Louis d'Affry, premier landamman de la Suisse) son nom d'épouse hyper prestigieux: duchesse de Castiglione Colonna et enfin, son pseudo Marcello (masculin!!) qu'elle se donne en référence au musicien vénitien Benedetto Giacomo Marcello.
Il faut suivre...
Ces messieurs n'ont pas ce souci de "multi-facettes sociales" à présenter, voire de légère "schizophrénie sociale". Ou, pour faire moins médical, du léger "tiraillement" entre les diverses identités liées à la dénomination féminine.
Au point de se choisir homme.
Marcello doit résoudre la quadrature du cercle: être femme (facile) et artiste de la glaise et du ...métal. ( plus compliqué surtout quand les cours d'ateliers ou des Beaux-Arts ne sont accessibles qu'au genre masculin).
Ce, au coeur du XIXème siècle, pas encore féministe.
Ce, en ménageant ses origines aristocrates fribourgeoises de naissance, et de mariage avec la prestigieuse famille papale Colonna.
Elle sera donc à la fois bohème et amie des cercles de pouvoir. Amie ou égérie de personnages qui comptent tel Edouard Manet, peintre alors sulfureux dont elle refuse de se laisser tirer la portrait. Dommage....
Elle s'introduira aux cours d'anatomie habillée en... garçon.
Qu'elle choisisse un nom masculin pour son travail d'artiste en dit long sur sa forte détermination, quitte à se dissocier, se diviser. Pour mieux agir.
La visite à Penthes en ce 8 mars fut privilégiée puisque réalisée en compagnie d' une de ses descendantes qu'elle aurait adoré prendre dans ses bras.
Monique von Wistinghausen, si attentive à faire connaître son illustre ancêtre de Givisiez, si émue à la décrire dans sa complexité.
L'oeuvre sculptée la plus connue de la Duchesse de Castiglione Colonna est probablement la Pythie.
Ce bronze installé à l'Opéra de Paris annonce déjà l'Art Nouveau....
De quels dangers se protègent le bras, la main de l'oracle malgré ses divinations ? Combien d'obstacles matériels, sociaux ici repoussés par Adèle d'Affry, veuve à 20 ans pour mener sa vie de choix, celle de sculpteur ??
COMBAT D' INDEPENDANCE D'ESPRIT
Malgré son rang social, le combat est de mise. Adlèle d'Affry l'exprime, un peu amère :" Thiers, Cousin, Carpeaux, Regnault, Graty, Hébert, Fortuny m'ont vivement aimée, et comme tout ce qui a de l'indépendance d'esprit est odieux aux gens qui vont par troue comme les oisons (et s'en glorifient faut voir!) je suis toujours suspectée et menacée par ceux qui tiennent dans leur main la considération d'autrui, d'un pauvre autrui surtout" Lettre à sa mère (toujours si proche) la Comtesse d'Affry datée du 4 décembre 1872.
Autres facettes: l'orientalisme et le classicisme . Tel le buste de l'Impératrice d'Autriche, la fameuse Sissi. Le profil gréco-romain n'a pas de secret pour elle.
Découverte à Penthes de sa globalité: ses peintures et ses écrits à l'étrange écriture croisée !
Elle meurt jeune au grand regret de ceux qui imaginent la puissance de sa production en devenir.
REDECOUVERTE DE L'ARTISTE FRIBOURGEOISE
L'oeuvre de Marcello s'était endormie.
Madame von Wistinghausen décrit fort bien l'intéressant contexte de sa redécouverte. Lorsque des spécialistes de l'art cherchent à visiter un sanctuaire familial fermé depuis son décès: l' atelier de Givisiez. Selon elle, la transmission du lieu par les femmes explique son non démembrement.
Une tendresse infinie se lit dans les écrits communs d'Adèle avec sa mère. Une affection qui visiblement s'est transmise par héritage! Au point d'avoir gardé intact un atelier depuis 1879.
Redécouverte scientifique et historique de Marcello, ensuite avec ces quatre expos internationales successives à Fribourg, Compiègne, Tessin et maintenant Genève.
Depuis les tentures de sa pièce de travail ont été levées, des documents précieux retrouvés.
La lumière inonde à nouveau. Marcello revit.
Sylvie Neidinger.
DOSSIER-PEDAGOGIQUE-MARCELLO-par les services de Penthes sur pdf
Marcello: ouvrage bien documenté qui retrace le contexte de la sculptrice. 5 Continents Editions Disponible sur place, à Penthes. ISBN 978-88-7439-68I-8
crédit image: 2 scans et photos Neidinger
20:04 Publié dans A-Genève-Penthes, A-Helvetia, A-Saute-frontière, Art-Sculpture, peinture, FEMME DU 8 MARS et autres, FEMMES et Post féminisme, H-Histoire avec un H, LIRE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : 8 mars 2016, penthes, marcello, sculpture, adèle d'affry, xixème siècle, givisiez, fribourg | |
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22/02/2016
Alexander Tikhomirov et Daria Tikhomirova
La question posée est "peut-on exprimer l'indicible par une oeuvre d'art?"
L'extermination des camps de concentration peut-elle se visualiser sur un support dit "artistique"?
Il existe effectivement des oeuvres sur le thème.
Angela Merkel vient d' inaugurer le 25 janvier dernier à Berlin une expo (visible jusqu'en avril) de productions liées à la déportation.
A cette réponse difficile, un artiste m'a particulièrement intéressée. Il m'était totalement inconnu.
Découvert l'année dernière.
C'était à Genève, au 29 ème Salon du Livre de 2015
Alexander Tikhomirov (1916-1995) était présenté dans le cadre de l'hôte d'honneur: la Russie, avec ses peintures dédiées " En mémoire des victimes innocentes"...
Tuées par la barbarie nazie.
Jusqu'alors, je pensais que seul le documentaire (film, photo) puisqu'il était supposé "réel"pouvait décrire cette réalité là.
Or, les tableaux présentés à Palexpo étaient forts impressionnants car décontextualisés. Pas de meuble. Que des corps..Et des titres évocateurs: adieu, lamentations, prisonnier etc.
Ils retranscrivent fort bien ce que l'on peut nommer "l'au delà de l'humain dans son angoisse existentielle", cette limbe entre vie et mort.
Je suis restée scotchée sur place, fort étonnée du rendu.
Surprise que l'angoisse des camps puisse ainsi se décrire et se transmettre par Art interposé.
Présence de la petite fille du peintre Daria Tikhomirova
Cerise sur le gâteau, une jeune femme à la beauté slave éclatante représentait l'artiste devant ses tableaux: sa petite fille Daria.
Un contraste fantastique avec le contenu NOIR fusain sur les camps d'extermination.
Contraste significatif car à y réfléchir, sa présence face aux tableaux fut essentielle pour un choc visuel.. créatif.
Sa présence montrait en creux, combien les annihilés de l'extermination disparaissent aussi dans leur descendance qui n'a pas pu exister, annihilée, devenue poussière d'histoire.
Sa présence montrait par là, combien la force de vie doit être la règle.
A propos, une interview parisienne de novembre 2015 nous apprend que la jeune russe de 24 ans se lance elle aussi, comme son père et son grand-père, dans une carrière artistique.
Mais avec une approche opposée car joyeuse: écume l'allégresse!"
Je cite:
"les oeuvres de Daria Tikhomirova sont des écumes d’allégresse. Elles nous donnent toutes les raisons de garder la foi en la sérénité et la joie mais aussi des odes à la paresse, à admirer la grâce d’une ballerine ou à se délecter, allongé au soleil, de grains de raisin".
"Je veux donner le sourire et refléter la beauté de la vie", affirme justement Daria Tikhomirova qui porte AUSSI en elle l'héritage d'un regard fort qui a trouvé le moyen de décrire le sombre indicible de la tuerie de masse.
Justement...
Sylvie Neidinger
crédit images: salon = Neidinger. +capture d'écran pour oeuvre Daria T
10:31 Publié dans A-GeneVie, A-Helvetia, Art-Sculpture, peinture, Pays-Russie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : alexander tikhomirov, genève, salon du livre de genève 2015, daria tikhomirova, russie, relations russo-suisses, déportation | |
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03/02/2016
TABLES ET FESTINS: BD et peinture flamande XVIIème chez Glénat
Iconoclaste..."icononophile": Jacques Glénat, le fondateur de la célèbre maison d'édition éponyme.
Dont le siège récemment installé dans son "antre culturel", le Monastère Sainte Cécile (Grenoble)- rénové par les soins de sa Fondation- présente "Tables et Festins".
Il a eu la bonne idée d'une expo sur le plaisir comestible, par un contraste saisissant- mais pas si incongru que cela !- en réunissant BD et peinture XVII ème dans un même lieu.
Peinture flamande catholique, hollandaise protestante et... les auteurs bande dessinée Glénat.
L'expo est visible jusqu'au 27 février prochain.
Lors du vernissage, le célèbre 1er éditeur de mangas en France officiait lui-même dans la chapelle pour expliquer ses choix.
Un sermon transgenre.
A savoir, Jacques Glénat, l'éditeur du suisse Zep (cf Titeuf et son "zizi sexuel ") entre autres célèbres bédéistes qu'il a contribué à faire connaître, consacre une partie des bénéfices générés par son activité de bande dessinée à l'achat -entre autres- ....d'oeuvres hyper classiques des maîtres passés, avec son Fonds de dotation.
Surprenant?
Non !
Les deux arts, peinture classique XVIIème,BD XXème/ XXIème en fait se rejoignent: ils "racontent des histoires" en image.
Des natures dites "mortes" pas si mortes que cela. Cela sent bon. On s'en pourlèche les babines...
Voici en tous cas la leçon magistrale de la visite !
"À ces œuvres du XVIIe siècle répondent une trentaine de créations d’auteurs de bande dessinée de premier plan, qui interprètent, chacun à leur manière, le thème de l’hospitalité. Parmi les auteurs, Christophe Chabouté, Jacques de Loustal, Jost Swarte, Herr Seele, Francis Masse, Dimitri Planchon, Lorenzo Mattotti, Julie Maroh, Florence Cestac, Étienne Lecroart, Miles Hyman et bien d’autres encore. Grinçants ou drôles, lumineux ou énigmatiques, leurs travaux questionnent notre rapport à l’hospitalité, à la nourriture et à l’autre dans notre société de consommation mondialisée"(site)
Les auteurs suisses édités par le célèbre isérois, concourent au repas local par leurs oeuvres: Tom Tirabosco, formé à l'Ecole d'art de Genève, Noyau et sa création originale Praise spécialement pour l'expo Tables et Festins etc.
Plusieurs participent au vernissage, physiquement présents au bord de l'Isère en ce 26 novembre. Philippe Duvanel , du milieu bédéfile helvète a pris la parole.
Autre oeuvre originale, conçue pour l'expo, celle de Loustal -terrible avec sa froide cruauté gustative de poissons vivants! et retenue pour l'affiche- intitulée" Petit dîner entre amis autour d'un bocal".
Jacques Glénat a cette année passé ses repas de Fête en très bonne compagnie !!!
En quittant les lieux de nuit, la porte du bâtiment religieux historique se referme.
Le regard monte vers les vitraux: des bandes dessinées !
Sylvie Neidinger
Expo et catalogueTables et Festins, chapelle Saint Cécile, Grenoble.
crédit image Sylvie Neidinger
09:21 Publié dans A-Saute-frontière, Art-Bande Dessinée, Art-Design, Galeries, Art-Sculpture, peinture, LIRE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : editions glénat, couvent sainte cécile, grenoble, peinture flamande, xviième, expo tables et festins, couvent saint cécile, jacques glénat, tom tirabosco, geneve, noyau, philippe duvanel | |
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26/01/2016
Artgenève s'installe. A Paris, les Globes de Cristal sont annulés
Palexpo accueille la cinquième édition du Salon Artgenève
http://www.tdg.ch/culture/Artgeneve-prend-ses-quartiers-a...
Communiqué de presse post évènement
"Après une augmentation constante du nombre de visiteurs lors des éditions précédentes, artgenève a encore enregistré une croissance de sa fréquentation avec 15'400 visiteurs à deux heures de la fermeture. Désormais incontournable dans le paysage régional et international, la réussite du salon genevois a conduit ses organisateurs à créer un second salon à Monaco: artmonte-carlo. L'édition monégasque se tiendra du 30 avril au 1er mai 2016 au Grimaldi Forum"
Pendant ce temps à Paris, l'édition 2016 des Globes de Cristal , Prix "people" dédiés à l'art et la culture est annulée aujourd'hui 26 janvier 2016 pour raison d'état d'urgence et de risque. Le communiqué indique qu'ils ne pouvaient garantir la sécurité optimale aux personnalités et artistes qui chaque année participent.
C'était la dixième édition.
Sylvie Neidinger
13:09 Publié dans A-Genève Galeries, A-GeneVie, A-Helvetia, Art-Design, Galeries, Art-Sculpture, peinture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : genève, suisse, palexpo, artgenève, culture, art, globes de cristal | |
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17/12/2015
Hundertwasser, écologique avant l'heure, "médecin" de l'architecture
Bien avant la COP21, dans les années 50, l'autrichien Friedensreich Hundertwasser s'engageait vers une architecture humaine en harmonie avec la nature.
De son vrai nom Friedrich Stowasser, il porte dans son véritable patronyme sa passion pour l'eau.
"100 eaux" (100 en slave=sto/wasser) a vécu très proche de la mer. Carrément sur un bateau en Nouvelle-Zélande à la fin de ses jours
F. Hundertwasser se définit comme "médecin de l'architecture". Probablement par référence en creux aux traumatismes destructifs de la seconde guerre mondiale qui l'ont inévitablement atteints ?
Né en 1928, décédé sur un paquebot en pleine mer en 2000, Hundertwasser est un penseur global, peu médiatisé en fait, au regard de l'intérêt de sa démarche.
Car il va jusqu'à fonder une branche dérivée du surréalisme, le transautomatisme...
(wiki) Son message est profondément, viscéralement écologiste et s'exprime très tôt par des performances remarquées, des manifestes écologiques, artistiques et architecturaux. Ce message est visible dans toutes ses réalisations (peintures, affiches, timbres, maisons, architectures, livres…). La fenêtre où il affirme que dans un habitat collectif, l'habitant est maître de tout ce qu'il peut atteindre de sa fenêtre autrement dit, le concepteur doit tenir compte des désirs de l'utilisateur. Pour une société sans déchet, La folie du nettoyage, La toilette-humus, etc. Il se soucie de « l'empreinte écologique » du citoyen et du citadin moderne. En conséquence, il crée des immeubles avec des arbres aux fenêtres (l'arbre-locataire), conçoit et réalise en ville et à la campagne des maisons dont les toits sont recouverts de verdure et de végétaux, des sols à niveau inégal et encourage les propriétaires et les ouvriers à être créatifs et à apporter une touche personnelle à leur
travail, par exemple grâce à la mosaïque. Il aime l'asymétrie et tout ce qui vient rompre l'ordre et la monotonie de la géométrie pure.
Ses bâtiments ont un air de Gaudi, ou alors était -ce l'inverse.?
Un résultat étrange qui frise aussi les palais imaginaires des mille et une nuits...
Ses peintures ...dont celle nommée "suggestion de guérison pour l'architecture 1972" et qui présente des immeubles" sont actuellement visibles à Genève au Pont de la Machine, SIG jusqu'au 10 janvier 2016.
Sylvie Neidinger
crédit images capture d'écran+doc
10:16 Publié dans A-GeneVie, Art-Sculpture, peinture, U-Architecte | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : hundertwasser, archiecte, peintre, sig, geneve | |
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15/12/2015
« Beyrouth mon Amour" ...si durablement détruit ! Duo d’artistes chez Analix Forever, Genève
Jeudi dernier avait lieu le vernissage chez Analix Forever au 2 rue de Hesse de l’expo consacrée à la capitale libanaise autour de deux regards plutôt complémentaires que duels.
Emmanuel Régent, ce français invité sur la goélette scientifique Tara y accosta en 2014. Il présente aujourd’hui les dessins liés à ce périple, tous en noir et blanc.
Ici, les ruines de Beyrouth soit le volet 2 après le premier volet nommé Les Nuits de Meltèm.
Said Baalbaki originaire du pays vit à Berlin. Il expose pour la première fois à Genève ses lithographies en noir et blanc. Elles sont structurées autour d’un Livre nommé « Wadi Abou Jmil » du nom de son quartier d’enfance.
On devrait parler de quator en fait puisque deux autres invités interviennent autour de la galériste Barbara Polla sur le projet.
Le napolitain Gianluigi Maria Masucci fait flotter ses "draps de fenêtres" sur le mur en face de Analix avec sa vidéo nommée « déclaration d’amour ».
Enfin, Grégory Buchakjian, photographe, historien d’art qui accompagne, par ses textes, le travail de Baalbaki.
Un véritable lamento:
« La Méditerranée.
Une femme était assise dans un fauteuil métallique sous le porche.
« Je vis ici » disait-elle.
« Ceci est ma maison. Je suis partie pendant la guerre, je suis revenue.”
...
Ils ont effacé le littoral.
Ils ont effacé les cafés d’autrefois.
Ils ont même effacé les traces de la guerre.
...
Expulsé de sa maison, un gamin arriva dans la Vallée avec sa famille.
Il grandit ici.
Il fut témoin de la guerre.
Il fut témoin des ruines.
Il fut témoin de la reconstruction.
...
À la fin, il ne reste plus rien – tout disparaît à la fin."
....Si, un quartier ultra sécurisé pour happy fews!
VILLE, GUERRE, RUINE, RECONSTRUCTION, TEMOIGNAGE
Régent et Baalbaki, l’un local et l’autre venu quelques jours seulement humer l'air beyrouthin; l'un produisant sur pierre l'autre sur papier, se rejoignent en fait dans leur démarche!
Ils ont en commun dans leur regard toute absence d être humain dans ce rendu d’après-guerre.
Une façon en creux de dire combien l’ancien monde a disparu.
Ce alors que Emmanuel Régent est hyper connu pour ses oeuvres emplies d'humains avec ses "personnages en files d’attente"...
Ici règne le silence du béton, du métal et de la poussière.
Un message hyper lancinant, voire angoissant lancé par ces artistes avec leurs structures d’archi vides de tout habitant.
Cruel urbanisme de l'apocalypse dans ce proche-orient victime de bouleversements majeurs: Palestine, Liban, Irak, Egypte.
Aujourd'hui la Syrie aux villes ruinées, coeur de l'actualité chaude.
Un quartier tel que Wadi Abu Jamil se voit détruit et c’est tout l’ univers cosmopolite proche-oriental de communautés si diverses et vivant côte à côte qui s'évapore. Avec ses mosquées, églises et synagogues, ses arméniens, assyro-chaldéens etc...
« Ils » ont effacé le littoral, les cafés d’autrefois et même les traces de la guerre…regrette Buchakjian.
Oui, l’urbanisme de la reconstruction remodèle la société avec une déperdition de la diversité culturelle.
Monde englouti.
Précisément dans ce quartier Wadi Abu Jamil poussent aujourd’hui des résidences de luxe sécurisées repliées sur elles-mêmes. L’anti-thèse de ce que signifie le vivre ensemble de cette façade Est Méditerranéen.
Un blog évoque ces destructions silencieuses bien postérieures aux combats violents.
DUO SAUTE FRONTIERE
Barbara Polla ne sait pas combien elle est elle même en duo-duel; puisque à quelques encablures rhodaniennes aval, à Lyon, le paysage beyrouthin est l'objet de conférences et expositions à la Maison de l'Orient et de la Méditerranée.
En fait , le "coeur de métier" de la MOM !
Ici le podcast de l'intervention de Nicolas Jacob-Rousseau, maître de conférences à l’université Lumière Lyon 2, laboratoire Archéorient
De la terre à la ville. Crises et trajectoires paysagères au Liban vues par la photographie. XIXe - XXIe siècles"
http://www.univ-lyon2.fr/culture-savoirs/podcasts/cycle-j...
Encore visible, l'expo à la MOM L'homme et le paysage au Liban"uniquement sur RV en raison de vigipirate.
Beyrouth, notre amour...
Sylvie Neidinger
Analix Forever
2, rue de Hesse
CH 1204 Genève
crédit images photos Neidinger+1capture d'écran
20:10 Publié dans A- Genevoise, A-Genève Galeries, A-Genève-Barbara #Polla, A-GeneVie, A-Helvetia, Art-Sculpture, peinture, Pays- Surya, U-Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : beyrouth, wadi abou jamil, barbara polla, analix, said baalbaki, emmanuel régent, gregory buchakjian, g m masucci, reconstruction, dessin, lithographie, liban, guerre, post guerre, #blogneidinger, #blogdialogue | |
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14/10/2015
Les oeuvres du MAH font le mur pour s'afficher en... Street Museum Art!
Etonnante expérience inversée....
Le piéton genevois, lors de ses pérégrinations urbaines, peut désormais se trouver nez à nez avec un clone des tableaux sagement, bourgeoisement et normalement installés au Musée d'Art et d'Histoire de la ville.
Un bis repetita, en version originale.
Tout simple: photographier, imprimer, découper, transporter, trouver le lieu vertical idéal, coller, admirer, partager, discuter, écrire, rephotographier...
Une oeuvre alter ego qui va au contact.
Histoire de humer l'air du temps pour respirer l'hygrométrie ambiante naturelle lémanique - pas du tout contrôlée cette fois.
Pas de capteur, ni caméra, pas de personnel de sécurité. Libres comme l'air, quoi.
-d'ailleurs, ils flottent un peu nos deux sumos locaux ! Un peu moins gras que leurs homologues nippons toutefois.
Les lutteurs de Hodler en avaient assez de leur représentation académique.
Ils voulaient juste voir du peuple, bon sang !! Sentir les ruissellements de la pluie et les uv. Acérer leurs biscoteaux, bomber les pectoraux.
Se sentir humains, revivre, sortir de l'imaginaire du peintre qui les a créés.
Certes ces vaillants combattants helvètes ne crachent pas dans la soupe de leur maison favorite, le MAH où ils sont bien gâtés, bien nourris.
De véritables coqs en pâte confortablement installés dans les vastes dimensions palatiales de la célèbre institution genevoise.
Pas compliqués, ces gros bras ne négligent pas du tout leurs visiteurs, habituels déambulateurs des grandes salles, ces fans capables de s'intéresser au moindre des petits détails de leur costume peint par ce bonhomme de Ferdinand.
Toutefois les bateleurs s'ennuient grave, éternelles vedettes statufiée, figées.
Rien ne vaut une virée pour chercher le populo, le vrai.
Sans oublier de boire de petites bières au passage.
Une envie urbaine, une bouffée d'air pur quoi.
Lutter et frimer un peu tout de même devant le regard des gamins et gamines de la bonne ville. Devant le regard des genevoises girondes aussi...
Grâce au projet baptisé Outings d'un artiste corse Julien de Casabianca.
Un projet collaboratif en mouvement sur sa durée et dans plusieurs "Streets" de Genève avec cette soixantaine de présentations à découvrir de la Jonction aux Eaux-vives.
La démarche est très cadrée. Il y a des oeuvres, des auteurs, des droits...
De fait le produit fini installé in situ est nommé un "outingsMAH", bigre.
Décidément le MAH innove avec ce que je m'autorise à baptiser le "Street Muséum Art" , ce, quelques mois après l'expérimentation Muséomix.
Magnifique idée pour laisser entrer une brise ou une bise entre les murs.
Ceux de la ville et ceux du musée en interaction, en miroir, en façade.
Murs en regards croisés "open space" de la population genevoise.
Sylvie Neidinger
Du 10 octobre au 10 janvier avec des expos In ...à l'intérieur du musée aussi en boomerang
crédits images captures sites web
19:20 Publié dans A- Genevoise, A-Genève-Musées: Ariana,MAH, Tavel, A-GeneVie, A-Helvetia, Art-Photographes à la Une, Art-Sculpture, peinture, U-Miroir de l'urbain-Graph'-Street Art | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mah, outings projet, steet museum art, genève, julien de casabianca, street art muséal, hodler | |
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14/07/2015
50 artistes pour 50 mètres de fresque
Le Musée d'Art de la ville de Grenoble qui expose actuellement " de Picasso à Wharhol' après les arbres de Giuseppe Penone vient d' accueillir une "performance" le 30 juin dernier.
Laquelle s'avère être la plus grande fresque du monde sur papier. Initiée par l'association locale Urban Expo.
L'expérimentation ne sera pas consignée dans le livre guinness des records: ce n'est pas le genre des organisateurs...
Elle fut déroulée ce soir là au sol sur 50 mètres de long, un mètre de large dans la Grande Galerie si bien éclairée.
Un bel hommage de cette institution muséale rendu à un projet collectif original.
Les visiteurs cherchant avec une feuille guide à savoir qui avait peint ou dessiné quoi.(ici très flashy le thème de l'artiste Nathalie Lopizzo)
50 artistes locaux avaient produit l'oeuvre durant trois jours, sur le site des Moulins de Villancourt ( Pont-de-Claix)
Un film - un rush plutôt car il n'est pas terminé- autour de l'expérimentation réalisé par Jean-Marc Faure fut donné à voir lors de la soirée musée.
Un peu long, ce compte rendu mais fort intéressant...
Il fait plonger le visiteur dans le processus créatif collectif et situe bien des problématiques pour les acteurs du projet que furent la contrainte de temps, de lieu et surtout de voisinage !
Les 50 places furent tirées au sort au départ. Impossible de choisir.
L'enjeu artistique ensuite fut bien de se connecter à la réalisation du voisin.
Pour certains cela allait de soi.
Pour d'autres en mode hyper individuel créatif: une impossibilité majeure.
Un véritable challenge, affirmait le créateur Martin Buffet, l'un des 50.
Une autre artiste, Soniac évoque sa participation à l'expérimentation sur son blog avec texte et photos.
Comment connecter des créations au rendu si différent ?
Tout l'intérêt de l'atelier.
Beaucoup de discussions et témoignages autour de cette réelle GRANDE ET BELLE FRESQUE COMMUNE.
Sylvie Neidinger
crédits images photos neidinger et 4 photos capture blog Soniac prises au Moulin
06:34 Publié dans Art-Design, Galeries, Art-Sculpture, peinture, Art-Spectacle vivant | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : plus longue fresque du monde, soniac, martin buffet, expérimentation artistique, musée de grenoble, 50 mètre-50 artistes, grande fresque | |
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01/07/2015
L’artiste Brigitte Tessier fait CIRCULER son anneau au CERN-CMS
La collision entre l’Art et la Science que l’artiste franco-québecoise a provoquée cette semaine- 24 juin 2015- en installant son œuvre picturale à Cessy est du pur bonheur, visuel, intellectuel, esthétique.
« CIRCULEZ » ...son œuvre conceptuelle est superbement placée sur le « bouchon » de Cessy, cette plate forme mobile du Cern-CMS qui, lorsqu’elle s’ouvre mène aux entrailles pour atteindre le fameux anneau de recherche, le LHC, Large Hadron Collider.
Pile à la verticale, en sandwich, entre le véritable détecteur CMS profond, le Compact Muon Solenoid, cette immense prouesse techno-scientifique et sa représentation vitrail accrochée en hauteur, à échelle réelle dans ce grand bâtiment cathédrale.
Cette installation picturale est le fruit d’une collaboration dans le cadre d’ art@CMS initiée il y a un an.
UNE IMPULSION NATURELLE DE.... 27 METRES
Brigitte Tessier, en visitant ces lieux avec des scientifiques amis (dont le chercheur Jean Fay) avait senti une impulsion naturelle.
Comme une évidence.
Un élan, une force, des choses à dire, un projet à mener.
Son idée artistique acceptée, elle y travaille depuis, en relation avec un scientifique-parrain, le physicien nucléaire Hugues Brun en dialogue fructueux.
Elle a conceptualisé son projet avant de le réaliser dans une logique imparable.
L’anneau fait 27 km. Son cercle à elle: 27 mètres.
Un bon chiffre. Concrètement divisé par trois cela fait 9 mètre: pile, la taille de sa pièce de travail. Pratique. Une tv avait filmé Brigitte en action créatrice, chez elle.
Personne semble-t-il n’imagine la quantité de problèmes matériels inédits qu’elle a dû résoudre.
A commencer par la recherche d'un tissu de cette taille et d'une pièce.
Elle a trouvé: de la toile de yourte, magnifique symbole s’il en est d’une humanité circulaire!! Mais nécessitant juste...quatre heures pour replier l'ouvrage le vendredi soir afin de laisser sa famille passer un week-end...normal.
C’est son anneau à elle, son moyen technique.
L’Histoire peut alors commencer, son récit, sa tapisserie de Bayeux... de Genève version infra nucléaire.. Ou comme on veut, son rouleau japonais emaki en mode physique des particules.
AU COMMENCEMENT ETAIT ...LA MAIN !
"Que la lumière soit et la lumière fut. Que le sec paraisse et cela fut ainsi".
La boule d'énergie nommée Brigitte Tessier se la joue genèse: "j'ai souhaité dérouler cette histoire" affirmait-elle ce mercredi 24 juin...
Au final une collision visuelle réussie entre la longue histoire humaine et celle, fort récente de la recherche nucléaire voire infra-nucléaire dont celle du Cern et Cms.
Cela commence par une grotte, comme métaphore-image de l'anneau souterrain qui s'agite précisément sous l'oeuvre. Soit, sous les pieds des visiteurs.
Les scientifiques "maison" ont imprimé collectivement leurs paumes sur la toile de l'artiste. La référence est anthropologique "la cueva de los manos" (Santa Cruz, Argentine)
Ode à la MAIN, cet outil majeur qui permit à l'homme par son pouce opposé devenu pince de prendre progressivement possession du monde rapidement, en quelques millénaires.
Humain supra prédateur qui aujourd'hui, bien loin du pouce originel tend à repousser l'infiniment petit et l'infiniment grand, à larges brassées.
Une main dont les doigts peuvent s'accrocher aux doigts d'une autre main comme l'atome s'unit à son alter ego et forme des chaînes.
La dite paluche pouvant former des cercles humains, d'amis, de réflexions, de tout...
La référence retenue ici: les danseurs de Matisse.
Cercles heureux, cercles endiablés. Qui peuvent mener au meilleur comme au pire: guerres et conflits.
L'artiste n'oublie rien, ni les sombres collisions issues de son trait long de neuf mètres.
La plasticienne termine son Histoire circulaire par un centaure mythologique et sa flûte de pan, qui affronte une sorte de magma cosmique, de tempête sidérale, de noire colère des dieux, de poussières d'étoiles, d'infra-nano particules électrisées.
De matière supposée informe et pourtant si structurée mais dont la logique n'est pas encore accessible à l'entendement.
De ce que chacun veut bien y voir, en fait.
LE MIXE ARTISTICO-SCIENTIFIQUE
Ma visite en ce 24 juin fut royale puisque en connexion avec un trio fort énergique et énergisant: Brigitte Tessier l'artiste, son parrain, Hugues Brun et Jean Fay qui me firent visiter en partie les entrailles du site industriel.
De cette heureuse quadri-collision toute en étincelles, j'en conçois- naïvement peut être- mes propres observations.
Et cela passe par des mot clefs: cercle, collectif, vide, lumière faisceau...
1- Le format circulaire prime: les planètes tournent à grande vitesse en usant leur surface, le temps d'une journée qui chaque matin repasse de 1 à 24 h est cyclique voire cylindrique, l'oeuvre de Brigitte Tessier tourne...
2-La vitesse prime
3-La terre tourne à folle vitesse mais le plancher des vaches semble bien stable et rassurant par son immobilité. De facto la sensation de l'univers par l'homme est partielle. Seule son imagination scientifique et ses expérimentations de physique des particules mènent à envisager d'autres systèmes si différents. Ceux justement que la plus débridée des imaginations n'est pas capable d'appréhender...."Et pourtant, elle tourne!"
4-Ne peut-on pas quitter notre mode de penser habituel statique qui considère le vide comme un contenant et les particules un contenu ? Et imaginer à l'inverse que c'est l'existence même des particules minimales qui par leur dynamique, créé...le vaste vide ?
5-Les physiciens me font part d'un résultat étonnant du LHC On le met en route et le nombre de collisions est restreint: de l'ordre de la vingtaine sur des milliers de particules. Etonnant ! On reste sans voix: comme ils sont bien organisés ces petits bosons, muons : à supra vitesse, dans un faisceau, ils "savent" s'éviter joyeusement !
"Savoir" ici est un verbe à ...approfondir.
6-"Le hasard, c'est Dieu qui se promène incognito"(Albert Einstein 1879-1955) Encore faut-il réussir à définir cette drôle de particule D qui semble à la fois exister et ne pas exister !
7-Tout est circulaire. Rien ne se perd, rien ne se créé. Cela tourne, cela revient au point de départ. Mais est-ce le même point de départ ? Tout est position dans l'espace-temps.
8-Il n'y a pas de temps linéaire, n'est ce pas ? C’est le mouvement qui créé le temps, non?
9- La force du collectif est un effet levier. Tel Atlas qui porte le monde sur son dos, cette force de la démultiplication par le collectif est compliquée à mesurer. Au Cern- CMS une publication est signée par 400 chercheurs. 1+1 ne fait pas deux mais bien dix!
10-Ce levier de démultiplication collective, cette "puissance" est l'énergie la plus compliquée à suivre, que ce soit pour nos petites vies humaines ou les particules les plus élémentaires.
Particules considérées comme fondamentales, essentielles.
"CIRCULEZ, IL Y A TOUT A VOIR"
Brigitte donne à réfléchir. Jusqu'à s'en donner le.... tournis !
Sylvie Neidinger
Brigitte Tessier est membre du groupe ARTMIXE, association de peintres et plasticiens grenoblois.
15:10 Publié dans A-Genève-Mesure, A-Grand Genève, A-Helvetia, A-Saute-frontière, Art-Sculpture, peinture, FEMMES et Post féminisme, Sciences-Techno | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cern, cms, brigitte tessier, cessy, genève, genèse, hugues brun, jean fay | |
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